mercredi 12 novembre 2014

la moisson du riz, le mariage montagnards, mes parties de volley où elles apparaissent

Les yeux dans les yeux, je n'ai pas de compte bancaire en Suisse

Plus d’un mois s’est écoulé depuis mon arrivée au Vietnam et j’ai pris maintenant mes marques.

Après une violente dispute avec les chauves-souris qui envahissaient de plus en plus mon espace personnel, j’ai déménagé au rez-de-chaussée dans un logement fraichement repeint. Situé à deux mètres derrière une grande statue de la vierge, il est contigu à celui du Père Khanh (PK), et donne au plus près de l’église.

Je bénéficie donc plus encore de la vie ecclésiastique locale. Le jour n’est pas encore levé que les cloches se mettent à sonner à toute volée à 4h30 , ce qui réveille non seulement  les humains aux alentours, mais encore et surtout, les coqs du voisin, qui ouvrant un œil, constatent que le jour n’est pas encore levé et engueulent à plein poumons la paroisse jusqu’à ce que le soleil pointe ses rayons ardents. Au moment où ils se taisent enfin,  les cloches se remettent à sonner pour le second office. Ensuite, la paix s’installe, mais il est temps de se lever, sauf le dimanche qui est traditionnellement consacré à la grass’mat.
Mais pas là. Il y a messe à 6h, 7h et 8h, et, comme si cela ne suffisait pas, les catéchèses entrent en action dès 7 heures auprès d’enfants qui ânonnent leur enseignement les fenêtres grandes ouvertes. D’autres enfants, plus jeunes ou moins motivés, courent en s’égayant dans l’enceinte de la paroisse. Et il y a plein d’enfants ! Il est bien connu que là où sont les enfants, sont les prêtres et vice versa !!

Le samedi, seule la messe de 6 heures est donnée, et comme ils vouent une adoration à la vierge, le prêtre mène les fidèles devant sa statue et, tous en cœur, ils psalmodient des prières à 2 mètres de mon logement.

Et les paroissiens  sont nombreux dans ce bourg : environ 4000 !

La nuit, les gecko se mettent en branle, et l’expression est tout à fait appropriée car les mâles poussent des cris stridents aux femelles pour s’accoupler : imaginons que les humains fassent pareil..................

 En l’absence de room service, force m’est de faire mon petit ménage et ma lessive : j’ai acheté tout le matos au marché et je suis paré. Balai local qui laisse autant de poils qu’il ne ramasse de poussière, serpillère vietnamienne. La découverte d’une machine à laver dans la paroisse a été un bonheur ineffable doublé d’un grand soulagement : je ne me voyais pas faire ma lessive à la main !

 Donc, j’appartiens au Vietnam qui se lève tôt (Je me demande si ce ne fut pas le thème de campagne d’Hô chi Minh)!!  Ce à quoi on s’habitue assez bien car il n’y a littéralement rien à faire à DaTeh après 21h30, même les quelques troquets sont fermés.

Je découvre l’histoire de DaTeh.

Pendant la guerre, c’était une toute petite bourgade de campagne habitée de quelques familles de montagnard et de maquisards Vietcongs qui y préparaient leurs attaques. A la réunification, en 1975, certains Vietcongs sont restés et le gouvernement a fait venir nombre de vietnamiens du nord, mais qui ne se mélangent pas aux autres qu’ils considèrent comme des sauvages , car ils ont la peau sombre et ne parlent  pas comme eux : le racisme ne serait donc pas l'apanage de la France ?  Au nom des principes socialistes « donnes-moi ta montre, je te donnerai l’heure », ils ont pris les terres des montagnards, sans leur donner ni l’heure, et encore moins le riz.

Au travers les repas pris en commun à la paroisse, ma culture gastronomique s’enrichit grâce au talent culinaire de Giang, dont le nom chrétien est Marie. Quand l’occasion se présente, je lui rends visite à la cuisine devant ses poêles où elle fait frire dans une huile bien chaude les protéines de notre prochain repas en m’exclamant : « je te salue Marie, plein de graisse ! » .


C’est une femme à la cinquantaine bien tassée qui était policière et fut licenciée sur le champ  (de riz) lorsque les autorités ont appris  qu’elle était chrétienne.

Je découvre de tas d’ingrédients que je vois pour la première fois : c’est ainsi que ce que je prenais pour d’énormes escargots, dopés à l’EPO sont des fruits de mer d’eau douce, si j’ose cet oxymore, comme Roger. Ces buccins d’eau douce qui se heurtent dans les torrents (on entend alors sonner le buccin)  ont le même opercule que leur cousin marin, leur a chair a la consistance d’amandes marines et c’est un régal.
J’ai pris la philosophie de me renseigner sur ce que je mange qu’après l’avoir gouté et apprécié. C’est ainsi, qu’haché finement et relevé d’un peu de piment, le serpent n’est pas désagréable à manger et les oreilles de porc en tranches fines roulées dans des feuilles de moutarde non plus.
Les aubergines ont une forme allongées au point qu'ils les appellent Cà Dai Dè ce qui veut dire pine de bouc, que
Marie tient fièrement dans la main !!

Les pousses de bambou fraiches, blanchies dans l’eau bouillante sont également délicieuse et ne ressemblent en  rien à celle de Suzy !

Je mange entre deux et trois bols par repas (ceux qui font la diète n’ont pas de bol, d’où l’expression française !) : on tapit le fond de riz, puis on met par-dessus la viande ou le poisson et les légumes. J’ai appris à manger à la baguette comme les autochtones. Par exemple, lorsqu’il y a des gros morceaux, il faut en prendre un dont le volume est inférieur aux 2/3 de sa capacité buccale intérieure, puis on trie les déchets (os, arêtes, etc…) à l’intérieur de la bouche que l’on place à gauche ou à droite (en fonction de ses opinions politiques) grâce à l’agilité de sa langue : naturellement, les pratiquants de baisers langoureux sont les plus avantagés. Lorsque le tri est fini, on avale les matières consommables et on crache par courtes saccades les déchets dans la petite assiette placée devant soi à cet effet.
En dessert, invariablement des bananes, j’en mange trois fois par jour !! Il faut bien liquider la production : nous en avons planté sur 15ha.

Ce n'est pas Conchita WURST sur la photo derrière moi !
Les vietnamiens ne boivent rien pendant le repas et ils quittent la table sans un mot quand ils ont terminé leur repas. Surprenant !

A table, je me suis fait copain avec PK : il parle assez bien l’anglais et un peu le français. Il est curieux, pondéré, et musicien. Il me demande de lui apprendre des mots en polonais et lui me corrige mon accent vietnamien.
Père Khanh
Un jour, il m’a emmené à un mariage de montagnard. Il n’était pas encore 11 heures (du matin) quand nous arrivâmes sur le lieu du repas en pleine campagne sur nos scooters respectifs.
Installés sous une tente en plein soleil, les convives faisaient déjà bombance  depuis un moment déjà.

Nous fûmes accueillis par les mariés et les parents avant d’être installés sur une table centrale dans un bruit et une chaleur intenables. Naturellement, on a tout de suite attiré l’attention : PK, car il représentait l’autorité spirituelle (même s’il ne fait pas toujours rire !) et moi parce que je dépasse les autres de 2 têtes et je suis le seul blanc.




Cela a été un défilé incessant de personnes qui voulaient trinquer avec leur tord-boyaux, dérivé du Destop et du riz réunis. C’est un liquide incolore qu’ils boivent cul sec dans de petits verres à wodka (kiliszek). Pour que ce soit plus pratique, ils en remplissent de grandes choppes à bière dans lesquels ils trempent leur verre vide pour le remplir.

Au bout de 3 toasts, j’ai vite compris qu’il me fallait faire quelque chose, car je ne tiendrai pas l’alcool sous cette chaleur étouffante. J’ai donc rempli une choppe avec de l’eau dans laquelle je remplissais mon petit verre et hop, ni vu, ni connu je t’embrouille, je levais mon verre aux mariés, à leur parents, à l’amitié avec les K’Ho, les May, les Tay et les autres 51 ethnies qui constituent le peuple vietnamien avec un très large sourire.

Le subterfuge marchait remarquablement bien jusqu’au moment où un des convives est venu vers moi pour porter un toast, a brutalement rempli son verre dans ma choppe et l’a bu cul sec. Ses yeux se sont largement ouverts, son regard est alors passé de son verre vide à ma choppe, de ma choppe à moi, de moi à son verre : il a dit alors une phrase, tout le monde a éclaté de rire en me regardant et en me tapant sur le dos.

Les convives s’étaient regroupés par sexe (les longs d’un côté, les petits de l’autre !) sur la trentaine de tables, les femmes étaient regroupées entre elles et les hommes également : seule, la table derrière nous était occupée par des jeunes de tous les sexes (je ne veux pas d’histoires avec les trans !).

Quelques garçons dansaient sur une musique assourdissante.


A 13 heures, tout était torché, comme la plupart des convives masculins, les femmes étant elles déjà reparties aux champs (pas à Auchan). Le traiteur repliait son matos.
Stoïque, la femme repart au champ
J’ai appris plus tard que la cérémonie de mariage religieuse avait lieu à la fraîche, genre 6 heures du matin et le marié emmène sa belle dans une moto toute propre ! Bref, ils font tout comme nous, sauf qu’ils le font plus tôt.

PK m’a également entrainé voir l’immense réservoir d’eau à une dizaine de kilomètres de Dateh (crayons ?). En fait, je croyais qu’il y avait une base de loisirs, un peu comme à St Ferréol. Après une demi-heure sur des chemins défoncés, nous y parvenons. C’est  la nature brute et sauvage. En circulant au bout du mur de retenue d’eau nous tombons sur un camion de l’époque pré-soviétique en train d’être chargé de bambous que les montagnards vont couper en pleine forêt : j’observe le camion, son châssis, ses pneus,  la boue du chemin, j’évalue le poids du chargement et le degré de la pente à gravir, et si le chauffeur réussit à sortir de là, il peut faire le Paris –Dakar sans problème : il est en train de prendre des forces à la cabane du gardien avec deux acolytes pendant qu’un autre, charge seul les bambous. On se croirait o à la DDE.


 

A l’autre extrémité  du mur de retenu, une gargote sert à boire au bord du lac. La patronne est assise sur son hamac, la jambe gauche repliée sous sa cuisse droite, et gratte scrupuleusement  sa plante de pied avec ses ongles endeuillés. A notre arrivée, elle se lève, sourire aux lèvres et me tend la main. Pas d’échappatoire, force m’est de la lui serrer, je me désinfecterai plus tard. Comme tous les estaminets de la région, elle nous met à disposition des petits verres et un pot de thé vert dont nous pouvons nous servir à discrétion. Enfin, quand je dis vert, j’exagère un peu, il est plutôt d’un jaune trouble, genre paille,  on dirait si peu du thé que si il était dans un bocal, on l’enverrait tout de suite dans un laboratoire pour  analyse  !!!! Pendant que nous nous désaltérons avec son goût âcre, la patronne prépare le café.
C’est d’un autre registre ! Tel qu’il est préparé localement, c’est un hectare !!!! Plus il est épais, sirupeux, plus son goût de chocolat ressort : je ne m’en lasse pas. D’autant qu’on le paie entre 20 et 30 centimes, alors ne nous en privons pas !

On peut louer des barques pour venir pêcher : faute de la présence de l’Eternel, je m’en passe  (ceux qui ne la comprennent pas sont priés de laisser un commentaire) et nous prenons la route de retour sous un ciel menaçant.

Sur le chemin, nous nous arrêtons dans des hameaux pour distribuer des bonbons aux enfants des montagnards, qui vivent dans un grand dénuement : habillés normalement, sans aucune cape ,nous,  deux hommes grisonnants, ne pouvons pas être suspectés d’aucune perversion.
Les enfants viennent à nous avec timidité, sous le regard étonné de leurs parents qui nous observent du pas de leur porte.



L’orage a éclaté bien avant que nous arrivions à Dateh et nous nous sommes réfugiés chez des fermiers que connaissaient PK. Maisons en planche de bois, toit en tôle rouillée, plafond tendu de plastique bleu vif, sol en béton brut, un décor minimaliste. Je m’abstiens de dire que les maisons en bois au décor zen sont très tendance en Europe ! Le fermier accueille PK à bras ouverts et je comprends vite pourquoi : les murs sont tapissés d’images religieuses catholiques, la Vierge, Jésus, etc... A l’extérieur, l’orage redouble de violence et notre hôte nous offre du lait de coco à boire et des tranches de pamplemousse à manger : circuit ultra court, car il envoie son fils les cueillir directement aux arbres. Il fait également  pousser des muriers à soie. On repart sans attendre que la pluie cesse, elle va durer jusqu’à la nuit.

En fait,  c’est la fin de la saison des pluies et la saison sèche arrive bientôt. Je l’appelle de mes vœux tant il est pénible de rester cloîtré tous les soirs à cause de la pluie : bientôt, je pourrai faire des promenades digestive.

Certes, j’en fais quelques unes lorsque mon travail m’en donne le loisir et je découvre ainsi la ville. Une fois,  mon attention fut attiré par une petite foule dans la cour du centre social et culturel de Datheh. Je regarde ce qui se passe du seuil du portail et les maçons qui montaient un muret m’invitent par gestes à entrer. Alors, je pénètre dans l’enceinte et je regarde des vieux jouer au volley. A ce moment-là, un homme vêtu d’un uniforme vert fonce vers mois en me houspillant et me montre la sortie à grands renfort de gestes. Ne voulant pas d’ennuis avec la police, je tourne les talons et commence à m’exécuter lorsque surgit un homme en civil et admoneste vivement l’homme en vert. Puis, il me prend par le coude et m’invite à rester avec un grand sourire d’excuses, imité par le mec en vert dont le visage s’éclaire comme l’ouvrier charpentier (ceux qui ne la comprenne pas sont priés de laisser un commentaire).

Je regarde les joueurs : ils ont plus de 60 ans et se débrouille encore très bien : certains jouent pieds nus et cela ne les empêche pas de démarrer vite : leur corne de pieds doit être aussi dure que de la semelle !

Au bout d’un court instant, ils m’invitent  tous à rejoindre les joueurs sur le terrain, ce que je décline : cela doit faire 30 ans que je n’ai pas touché un ballon de volley et je ne veux pas me ridiculiser. Quelques minutes plus tard, deux autres équipes se dirigent vers un 2ième  terrain en me prenant par le bras pour que je vienne avec eux.

Après tout,  pourquoi pas ? Que risqué-je ? Et puis, je ne me débrouillant pas mal dans le temps ! Oui, mais, le temps a passé…………………….. 

Me voilà donc incorporé dans une équipe sous les yeux curieux des spectateurs. Je ne sais pas si c’est pour me faire plaisir, ou pour me tester, mais les adversaires envoyaient systématiquement le ballon vers moi. Et, je le renvoyais comme je pouvais, c'est-à-dire rarement dans les limites du camp d'en face et plus souvent à gauche, derrière ou à droite. Gentiment, mes partenaires m’expliquent qu’il faut renvoyer le ballon en face, dans les limites peintes sur le sol, comme si je découvrais les règles !! Mais, je fais mon possible : seulement, je suis moins vif au démarrage et j’arrive avec un quart de seconde de retard. « Bon, concentre-toi, ne tape pas comme un sourd, regarde bien le ballon au départ, ça va venir » me dis-je en pétant (in peto en italien).

La balle arrive, je compense le retard par une large fente avant lorsque j’entends un sinistre déchirement entre mes deux gros orteils, immédiatement suivi par une agréable ventilation. La couture de mon pantalon n’a pas tenu, et si je continue, on m’embarque pour atteinte à la  pudeur.

Après des adieux aussi chaleureux que soudains, je retourne à la paroisse aussi vite que je peux : l’expression familière « à couilles rabattues » est on ne peut plus adaptée !!

Mon problème vestimentaire est également résolu : je me suis fais faire 3 chemisettes sur mesure pour 9€ chaque chez le tailleur du  coin. Pour le tissu, j’ai pris le moins moche, et le choix était très limité. Il a pris mes mesures et le résultat est acceptable. Et puis, j’ai fait mes courses lors de mon escapade à Saigon avec la troupe des montagnards. Le problème se pose lorsqu’il faut faire comprendre à la couturière du marché qu’il me faut un ourlet de 8 cm. Tout en vietnamien manuel, c'est-à-dire 4 mots de vietnamien, tout le reste par geste !!! et ça marche. De plus, pour un ourlet réussi exécuté immédiatement, je paie 20 cts €.


Une telle machine à coudre vaut une fortune en France !
Toujours à cause de mon problème d’inadaptation de ma taille aux normes locales, je garde mon casque de moto pour faire le marché, tant je suis las de prendre les parasols dans la tête.

En cherchant bien, on trouve des choses surprenantes comme du dentifrice Sensodyne, 2 fois moins cher qu’en France ou bien des articles complètement superflus…………………….. 
chaussette à tongs
article superflu ici


 La deuxième moisson de riz de notre programme a eu lieu sur les 4 hectares de champs : surprise, il existe une moissonneuse batteuse presqu’automatique qui ramasse le riz.

La moissonneuse passe

Elle attend son tour avec ses sacs



Les paysans partent avec leur moisson
on charge les sacs de riz sur la pétrolettes

 
Rien ne se perd, on récolte jusqu'au moindre grain de riz


La paille de riz est ramassée



le riz est ensuite séché au soleil devant les maisons




Sous le regard  curieux de votre serviteur


Cette photo est très symbolique au demeurant. D’aucuns esprits malveillants et  très déplacés n’y verront qu’une photo de cul, d’autres, plus instruits y verront la représentation d’un proverbe vietnamien paysan : « je vends mes yeux à la terre et mon dos au ciel »
Comme dans l'art moderne, on interprète ce qu'on voit !
Ma participation aux cours d’anglais m’a généré une ouverture vers la société civile Datehienne. Tout le monde veut mon adresse facebook ( c’est le premier réflexe local) et depuis, ma page facebook est blindée de messages en vietnamien auxquels je ne comprends naturellement rien. Je ferai le ménage en rentrant.
Un jour, un parent d’élève m’aborde avec les quelques rudiments de français qui lui restaient d’un lointain enseignement et veut absolument m’inviter à diner. Un refus ayant été offensant, j’accepte d’aller partager une fondue chinoise. Par gentillesse, il m’envoie un sms pour me demander mes préférences en viandes : j'ai évité de peu le chien !!!!





Une prof veut absolument que je visite son collège situé en pleine pampa à 10 km de Dateh. Je m’exécute (comme disent les militaires dans le peloton d’exécution) le samedi suivant et, toute contente, elle me fait faire le tour du propriétaire. Un collège de 200 élèves avec 25 prof. Les locaux ne sont pas top, mais il y a quand même un labo de langues et une salle informatique connectée à internet. Je ne suis pas sûr que tous les collèges aient cela en France.


salle des profs

Salle informatique


salle informatique itou
Labo de langues

Au bout d’un moment, on me propose de faire une partie de volley. Subrepticement, je vérifie la solidité des coutures de mon short et j’accepte, car les gamins constituent la moitié de l'équipe. Les femmes retirent leur chaussures à talons et se mélangent à nous pour constituer deux équipes vraiment mixtes femme/homme /ado.


Ils me prennent pour un champion car j’ai réussi par accident deux smatchs, (facile le filet et plus bas que la hauteur de mon bras), dont un dans la poire d’un de mes adversaires.
C’est l’anniversaire d’une des profs et les élèves ont préparé une petite fête à laquelle je suis naturellement convié. Bon, on chante « happy birthday to you » en vietnamien. On mange le gâteau et d’autres cochonneries sucrées chimiques, tout le monde chante d’autres chansons en vietnamien quand la prof me demande de chanter une chanson en français. Oh le piège !! je m’aperçois que je ne connais pas une chanson en entier. Je décline avec un large sourire mais, tous insistent au point que me revient en mémoire la seule chanson dont je connaisse les paroles en entier : le problème, c'est une paillarde que je chantais en 3ième mi-temps de rugby .
Allez, personne ne parle français et me voilà lancé dans l'interprétation de : « y’a de la colle dans les petits pois »  qui commence ainsi :
« connaissez-vous l’histoire
Du joyeux carabin
Qui confessait les femmes
Au fond de son jardin ? »
Refrain…………

Les lecteurs intéressés trouveront la totalité paroles sur internet. http://16homme.actifforum.com/t58-la-colle-dans-les-petits-pois

Sous les acclamations du (jeune) public !!!!!!
Les profs me disent que les femmes sont obligées de porter le Ao Dai tous les lundis et de faire le salut au drapeau : oh, j'imagine la transposition de cette coutume en France où les profs femmes seraient obligées de venir en jupe et porte-jarretelles !!!

La fois prochaine, j'aurai pris des photos de cette cérémonie,  je vous raconterai mon escapade à Saïgon avec la troupe de montagnards et le premier massage dans l’enceinte de la paroisse de Dateh !!