mardi 2 décembre 2014

La persévérance paie : j'ai réussi à me faire masser à Da Teh !





ETAPE 1

J’ai perdu les clés de mon logement : incident insignifiant au demeurant. Mais ici, moins. Je demande à Giang où se trouve le double. Le père Kinh l’a perdu depuis plusieurs mois, mais pourquoi n’a-t-il pas fait faire une double. Pour ce type de serrure, il faut aller à Saïgon (environ 5heures de route) .
Mais qu’à cela ne tienne, faisons venir un serrurier ! Mais, il n’y a pas de serrurier à Dateh (clés ???). C’est ainsi que j’ai vu arriver un homme avec sa boite à outils, sous l’autorité de Giang, qui s’attaque au panneau gauche de ma porte à coups de couteau et de marteau. Il arrive enfin à en enlever un pour se glisser à l’intérieur de mon logement. En fait, il doit démonter la serrure de l’intérieur. Visiblement cela lui pose quelques problème et car il tape de plus en plus fort. Il ressort visiblement énervé, non pas qu’il travaille un dimanche, car ici, tout le monde travaille le dimanche, mais parce qu’il se heurte à un obstacle imprévu. Il revient avec une meule, c’est que la chose devient sérieuse ! Et, il meule avec joie, car au bout de 5 minutes, il ouvre la porte, un sourire radieux aux lèvres.

ETAPE 2
ETAPE 3
La porte est effectivement ouverte parce qu’il a défoncé le pêne. A ce propos, si une digression m’est permise , un créateur de monuments funéraires  m’a confié en toute confidentialité, qu’une chef de parti français lui avait commandé un monument pour son papa, dont je vous livre la photo !
Revenons donc à la porte dont le bilan est le suivant : poignée défoncée, pêne arraché et serrure toujours en place. Pour fermer la porte à clé, reste à m’acheter un cadenas. La vie est simple, l’ouvrier remet en place le panneau.

Mes divers déplacements en scooter et bus ont réveillé mon arthrose dorsale : je l’avais bien prévu et mon médecin m’a donc prescrit un anti-inflammatoire ……………………………………..en gel. C’est pratique pour le genou, mais pour le dos, quand on est seul, whalou !!
Le recours au massage est donc devenu une nécessité impérieuse. J’en parle prudemment, délicatement, pédagogiquement à table au milieu de mes prêtres et Giang prend son téléphone, échanges quelques paroles et me dit que le dimanche à 14h viendra une masseuse.
Si j’avais su que c’était aussi facile, je le lui aurais demandé plus tôt. Toujours est-il que les prêtres affichent une mine curieuse, car cela doit être la première fois qu’une masseuse pénètre l’enceinte de la mission !

Dimanche, à l’heure pile, je vois Giang avancer vers ma porte accompagnée de la masseuse et je comprends pourquoi il a été si facile de convaincre Giang : ah !!!!!!, aucun risque que je commette le péché de chair dans cette enceinte catholique !!!!
La masseuse est une femme d’un cinquantaine d’années, dotée d’une bonne, voire, forte constitution, tendance barrique, au visage ingrat, (pas la barrique, mais elle), dont la peau est marquée par la vie : elle porte une poubelle en plastique rouge, remplie de pots de yaourt rouge. Tiens, me dis-je c’est une femme de ménage qui fait des extras, comme beaucoup. Nous pénétrons dans mon logement, et comme il serait inconvenant que je m’allongeasse sur le lit, Giang déroule une natte par terre, fabriquée en coco naturel par des gens qui ne le sont pas,  et s’en va, me laissant seul avec la masseuse dont j’ignore le nom et avec laquelle la communication se réduit au minimum. Je fais confiance à Giang pour l’avoir préalablement informée.
Je me déshabille : n’hurlez pas les filles, j’enlève juste mon T-shirt, je garde prudemment mon pantalon et je m’allonge sur le ventre. Le bruit des pots de verre attire mon attention et je regarde ce qu’elle fait. Elle a allumé une petite torche imbibée d’essence qu’elle passe à l’intérieur d’un des pots de verre, et avant que j’aie eu le temps de dire quoi que ce soit, elle me le colle sur le dos. C’est à ce moment que je comprends qu’il s’agit de ventouses : elle m’en colle au moins une vingtaine sur le dos en un temps record, et me regarde avec le même sourire béat que celui des ouvriers charpentiers : et elle attend. Les ventouses me tirent douloureusement la peau, j’essaie de penser à la réservation que j’ai faite sur l’ile de Phu Quoc pour la fin de l’année, à ma famille, au boulot, au système concussionnaire vietnamien, à la faim dans le monde, à la fin du monde, mais rien n’y fit, je n’y tins plus et implorais par gestes que le supplice cesse. Elle retire les pots aussi vite qu’elle les a mis et un doux soulagement envahit mon dos meurtri.

 Pour une courte durée. Car, elle me demande si j’ai de l’huile de massage, comme si j’allais à Montélimar avec mes nougats !! Ma réponse négative l’émut peu et elle se mit à me masser vigoureusement le dos à sec. Pour être honnête, je préférais les ventouses !

 Ensuite, sur ses instructions gestuelles, je m’assois et elle entreprend un massage du cuir chevelu : heureusement, que j’ai les cheveux courts ! je ne comprends pas le bien que cela apporte, mais quand il s’arrête, on se sent tout de suite mieux ! Enfin, elle termina en me donnant de grands coups dans le dos, à me déboiter une vertèbre. Stoïque, j’attendis la fin de la séance, sans broncher, la remercia, la paya (2€) pour tout le mal qu’elle m’avait procuré et malicieusement invita PK qui observait la scène (pas biblique du tout) par la fenêtre ouverte à bénéficier de ce traitement.


Je confesse un pécher véniel de mensonge : au repas suivant, toute la tablée m’a demandé comment je me sentais, et diplomatiquement, je les ai remercié d’avoir trouvé une pareille perle dont la prestation m’a fait tant de bien.

Hao, mon nouvel interprète (mon pansement n’a tenu que 2 semaines) m’a dit que les ventouses étaient très couramment utilisées au Vietnam et il est vrai que j’ai observé un certain nombre d’hommes torse nu aux marques très prononcées des pots.

Toujours est-il  je reste avec mon problème de dos et la chance (comme l’abbé) me sourit lorsque je fais la connaissance de Tuyên : elle est la récente ancienne maîtresse de Marc, maître nageur bénévole qui intervint quelques mois dans la piscine de l’école Viet Ahn. Elle me raconte son histoire avec lui par le menu et je retiens seulement qu’il lui a fait le coup de « si je retire mon doigt, tu coules ! ».
Lorsque je lui parle de mon besoin de massage, elle m’informe qu’un tout nouveau salon vient d’ouvrir à 2 km de la sortie de la ville sur la route de Ma Da Gui. Elle m’indique même les conditions : 120 000 VND pour le salon et un pourboire minimum de 100 000 VND pour la masseuse qui n’est payée que par cela.

Pas de souci, c'est environ 9 €, elle se propose même de me le montrer et servir d’interprète : l’aubaine ! On y va à scooters séparés et je suis effectivement accueilli par une élégante réceptionniste à qui je verse les 120 000 Dôngs convenus et une jeune fille me conduit dans un salon privé, tout neuf, équipée d’une table de massage, de deux fauteuils  et d’une  salle d’eau avec sauna.

Elle me fit signe de me déshabiller et de m’allonger.  Grand dilemme, gardé-je ou retiré-je le dernier rempart de ma virilité tant convoitée par les femmes du monde entier ?
Je m'interroge, non pas par exhibitionnisme, mais  parce que le massage est une hygiène de vie qui permet la circulation de l’énergie dans tout le corps  et elle ne s’arrête pas à l’élastique du caleçon pour reprendre à mi-cuisse.Nourri de mes expériences précédentes, je décide de le garder et j’attends la masseuse. Quand elle entra, un gros doute surgit . Une femme jeune, courte sur patte, en  forme de bouteille de Perrier, (cela devait être la fille de ma précédente masseuse), juchée sur des talons de 20 cm, habillée d’un tailleur rouge vif RLT, avec rouge à lèvres assorti………………….
C’est peut être l’uniforme de la maison, après tout. Elle me demande d’enlever ce caleçon ridicule et se met au travail en commençant par le dos. C’est vigoureux, ça doit vraiment être la fille de l’autre, mais qui a investit dans l’huile de massage. Au bout de 20 mn, le massage recto verso est terminé et c’est à ce moment que je découvre qu’elle est une aficionada de Monika  LEWINSKI. Par geste, elle me propose de rentrer au club pour la modique somme d’un demi-million de Dôngs. Profondément dépité, il me reste plus qu’à me rhabiller sous le regard étonné de la masseuse, qui devient courroucé lorsque je lui colle un billet de 50 000 Dôngs dans la main.
En quelques mots, j’explique à Tuyên l’activité du salon, qui ne s’en émeut pas plus que ça.


Reste que mon problème n’est toujours pas résolu, et qu’il va me falloir aller plus souvent à DaLat et Saïgon.
Je vous raconte ma découverte de Saigon dans un prochain article !

1 commentaire:

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